Le choix d’Arno Gisinger s’est porté sur Satory en réalisant sa complexité historique et – paradoxalement – sa relative inaccessibilité. La présence d’un vaste terrain militaire (avec ses champs d’expérimentations et son secret militaire) impose une invisibilité volontaire qui s’exprime, entre autres, par des mesures de sécurité importantes et une forte présence de forêts. Le paysage se dérobe ainsi à sa propre histoire et se rend invisible. Il devient un « point aveugle » de l’histoire.